PROMENADE CHEZ LES 2 MILLEVACHES VU PAR ERIC

Voilà, c'est parti pour ma deuxième sortie de l'hiver. Enfin partit c'est un bien grand mot. Pour une fois les ennuis ne vont pas venir pendant le trajet, mais lors de la préparation de mon side-car. Mercredi midi après avoir chargé mon attelage, je prend la route direction mon boulot et c'est l'accident. A 50 mètres avant l'entrée d'un virage, en pleine ligne droite, la fusée de roue du panier rend son dernier soupir et casse net. Résultat une fusée HS, un garde boue voilé, les pattes de fixation de celui ci tordues et surtout une petite rayure sur la caisse qui me chagrine bien plus. Mais bon le résultat aurait pu être bien pire.

Il faut se faire une raison, je suis obligé de prendre le 500 CX.

Vu que je suis avec la moto je décide de partir avec mes copains du Bol d'Air et rendez vous est pris vendredi à 13H30 chez Jean Mi à Mignaloux. Comme à son habitude le Dom n'est pas à l'heure et après 30 minutes d'attente je décide de prendre seul la route en laissant Jean Louis arrivé entre temps sur place. La route monotone se fera jusqu'au village de Millevaches sous la grisaille et la pluie. Pas de quoi se réjouir niveau météo surtout que la neige tant espérée a disparu de la chaussée. Heureusement, sur place je retrouve avec bonheur Eric (T-max) mon saint Bernard pour les hivernales. Quelques temps après la joyeuse équipe du Bol d'Air arrive sur le site et après avoir planté les tentes nous voilà déjà tous en route pour retrouver le petit café dans le village en dessous.

Le ton est donné.

La petite photo de famille.

 

Au bout d'un moment, je décide de remonter seul sur le site, laissant mon équipe du jour en pleine dégustation de produits locaux. Je rejoins donc le camp. Christophe m'a généreusement invité à prendre place dans sa tente pour éviter que je monte la mienne. Sympa, je décide donc de m'installer dans l'avancée de celle ci à même la neige. Le bougre, c'est la première fois qu'il montait sa tente et dans la précipitation il n'a pas mis tout les piquets.

La nuit est fraîche mais surtout très venteuse, je sors la main pour m'apercevoir que je suis à l'air libre. Je comprends maintenant pourquoi j'ai tellement froid. Résultat je me lève à 6h30 pour plier mes affaires et surtout pour me préparer un déjeuner bien chaud.

Ma gentille Valou nous a même préparé des crêpes.

 

Allez avant de repartir pour l'autre Millevaches je fais une petite série de photos.

Allez une petite photo avant le départ, toujours la bonne ambiance de la R.A

Direction Meymac pour retrouver Serge et essayer de voir quelques membres de la Royal Association.

C'est avec joie que je retrouve notre ami Paul (Limobul) en pleine interview, normal, c'est un fidèle de la manifestation et surtout un des pionnier de ce beau rassemblement. Sachant que je rejoins l'autre rassemblement des 1000 vaches en Auvergne, le reporter m'interview aussi et me demande ce que je pense de tout ça. Difficile de donner un avis objectif de la situation surtout que pour moi l'heure n'est surtout pas à la polémique mais plutôt à la fête. Nous sommes avant tous des motards. Tout ce que je souhaite c'est que les deux manifestations perdurent et ne tombent pas à la même date. D'ailleurs bon nombre de participants ont choisi comme moi de faire les deux manifestations.

Sur le parking de Meymac

Deuxième chapitre

MILLEVACHES AUTHENTIC

Départ de Meymac vers la deuxième concentration du week-end, en Auvergne.

Vu que Dom et Serge sont les seuls avec leur side-car à prendre la route la plus difficile avec l'intention de faire les cons sur la neige et que je me retrouve le seul solo à vouloir passer par là, je décide d'abandonner mon projet fou pour rejoindre le reste du groupe qui prend la nationale par Tulle pour rejoindre Issoire. Déception pour moi car ce n'était pas du tout l'idée que je m'étais faite pour cette hivernale.

Sur la route, j'adore cet attelage léger

Après un arrêt restaurant, nous arrivons sur Ardes, point de rendez vous pour récupérer le road book qui nous mènera sur le site. J'avoue que j'aime bien cette formule. Je retrouve avec plaisir mes copains d'hivernales dures, ils sont tous présents. Dans la salle de pointage Captain Bertie et son fils sont déjà présents. A la sortie de la salle j'entends un bruit bien connu, un bruit non, mais le ronronnement de mon mono préféré. José du Fanakick sur une royal Enfield attelée à un magnifique porteur Précision, ainsi que deux de ces copains et surtout notre ami belge Marc (Vitessecool) avec sa W650 et son superbe side-car Précision. Je suis vraiment heureux de les retrouver, même si j'ai un petit pincement au cœur de ne pas avoir pu être là avec ma Royal Enfield.

Forcement dans la montée une petite erreur de navigation, pas grave car c'est beau!

Je suis toujours aussi motivé

 

Arrivée sur le site après avoir parcouru en montant les belle gorges de   ?   , je suis sur le cul. Tout ce que j'espérais est là. La vue est tout simplement magnifique, de la neige en abondance à perte de vue, bref le bonheur. J'ai enfin ce que j'étais venu chercher.

Le temps de se frayer un chemin et trouver un petit bout de place et je monte la tente de nuit.

Mais au moins demain matin je serais à la première loge pour le lever de soleil.

 

Vu que je n'ai pas retrouvé José et sa bande, je décide donc de manger avec Laurent qui nous a préparé une très bonne garbure, nourriture bien adaptée aux conditions hivernales. Pendant que le reste du groupe est sûrement à la buvette, nous dégustons notre assiette bien chaude avec gourmandise.

Après, vu qu'il n'est pas très tard je fais le tour du campement voir si il n'y a pas quelques belle machines qui traînent.

C'est à ce moment que je retrouve l'équipe du Fanakick. José comme promis m'invite à manger la choucroute avec un bon petit salé. Sacré soirée dans le tipi, le tout autour d'un poêle, franchement le grand luxe à cette altitude. Forcement super Ambiance entre copains qui s'apprécient et se charrient bien. J'en rigole encore. Grosse discussion sur l'utilité d'un trois roues. A quatre contre un nous n'avons pas réussi à convaincre le seul solo qui se vantait à chaque traversée de patelins d'avoir attendu les sides, les autres répondant avec le même enthousiasme que heureusement il n'y avait pas eu trop de neige pour monter, sinon nous serions encore entrain de l'attendre à la nuit. Bref un vaste débat, le tout agrémenté par une discussion sur la qualité de de la bière industrielle qu'avait emmenée notre ami Marc. Bref tout ce qu'il faut pour passer une excellente soirée. Je quitte tard mes amis de la soirée, avec la promesse de José qui m'invite à la prochaine cession de roulage sur le circuit de la Châtre. J'ai interdiction de vendre mon basset.

Après un dernier petit tour à la buvette je décide d'aller me coucher.

Vu qu'il caille vraiment je sors mon petit réchaud à essence et l'allume sous l'avancée de ma toile de tente. Je ne sais pas ce que j'ai merdé à l'allumage, mais le résultat est là, de l'essence a giclé à l'intérieur de ma toile de tente et celle ci prend feu sur le tapis de sol. Pas le temps de réfléchir, je balance d'un coup de pied le réchaud et étouffe le feu avec mon tablier de side-car. Mais quel con quand même, pour une fois qu'il ne m'arrive rien je fous le feu à ma toile. Bref, après cet exploit peu glorieux, je me couche sans mes bouillottes. Dans la nuit je suis obligé de remettre mon sweat, tellement j'ai froid, mais bon c'est ce que je suis venu chercher, alors bonne nuit les amis.

Au petit matin je suis heureux, les premiers rayons du soleil me réchauffent le corps et l'esprit. Franchement à l'heure où tout le monde s'affaire à remballer, je prends mon temps, profite de l'instant présent et me balade dans les allées.

Didier et Chacha que je retrouve régulièrement sur les hivernales. Toujours le sourire ces deux là.

Rien que pour voir ce lever de soleil ça valait le déplacement

L'ami Marc et son attelage

 

Un autre attelage Royal Enfield

Le petit restaurant vendait des St Nectaire à pas cher, j'ai fait le plein

Ma décision est prise, je repartirais seul par les petites routes, direction les cols de la croix Morand et de Guéry.

C'est donc vers midi que je pars tranquille direction Besse, par les petites routes.

 

Après deux trois kilomètres parcourus le ton est donné, malgré le dégel ça va être chaud, voir sport. Ma seule hantise, la chute qui m'obligera à décrocher mes bagages pour redresser la moto.

A chaque arrêt pour prendre une photo je suis obligé de balancer une cale en bois sous ma béquille de peur que la moto ne bascule tellement je suis chargé. Je croise 3 voitures jusque Besse et, à la tête des conducteurs, je vois bien qu'ils me prennent pour un abruti. Ce n'est pas grave car je prends enfin mon pied, c'est ce que je suis venu chercher.

 

Un joli village avant Murol

 

Un petit arrêt sur les bords du lac Chambon qui est bien gelé et je m'élance vers l'ascension du col de la croix Morand.

Grosse déception car la neige est présente mais plus sur la route, arrivé au sommet je casse la croûte.

En 1h30 je n'ai pas parcouru beaucoup de kilomètres, mais le plaisir est là.

En regardant un des deux sommets, je me rends bien compte que l'idée de rentrer à Poitiers ne m'enchante guère.

 

Après avoir demandé conseil à deux randonneurs si je pouvais monter sans danger, heureusement j'avais mes Sorels, je commence la montée.

Merde, il y a dû vraiment faire très froid ici, les piquets de bois qui jalonnent le chemin sont recouverts de glace.

 

Au bout de 35 mn je suis presque rendu en haut, mais alors qu'il y avait toujours des piquets cotés pente, là c'est l'inverse.

Je commence avec prudence ma dernière montée, mais devant la difficulté à planter le talon de mes bottes dans la neige pour assurer ma progression je préfère faire demi tour.

Je n'ai pas envie de faire deux ou trois cent mètres de toboggan sur le cul. Heureusement de temps en temps je réfléchis.

 

Ma petite moto en bas

 

Pendant ma descente, trois side-cars venant de Meymac arrivent sur l'air de repos.

 

Une fois les présentations faites, ils me mettent en garde sur l'état de la route par laquelle ils sont venus. Sympa mais je m'en doutais car c'est le côté à l'ombre et la veille, profitant de l'arrêt de mes camardes du Bol d'Air pour chercher un restaurant à Rochefort Montagne j'avais fait une petite reconnaissance au pied du col de Guéry, histoire de voir le terrain. Je reprends donc la route prudemment mais avec envie.

Arrivé sur le parking du col, histoire de prendre une petite photo, de braves dames me disent de prendre l'autre accès qui est beaucoup plus dégagé et moins dangereux. Charmante attention et charmantes dames, mais il ne fallait surtout pas me dire ça. Sous l'œil inquiet des baladeuses je plonge direct dans la descente mais avec prudence.

Pour très bien connaître ce col je sais qu'il ne faut surtout pas tomber aux risques de se retrouver dans le décor. La route est très verglacée et la neige craque sous le passage de mes pneus. Mais en étant très prudent il y a pas de difficultés insurmontables. Seules quelques ornières verglacées me posent quelques soucis de trajectoires, mais dans l'ensemble cela passe très bien.

De plus comme je m'en doutais, seul les premiers km sont dangereux, au fur et à mesure que je me rapproche de Rochefort l'état de la route s'améliore. Le seul danger qui subsiste c'est cette pierre de lave broyé sur la chaussée qui occasionne quelques glissades. A la sortie de Rochefort, je croise mon ami Laurent lancé comme une fusée sur son side-car MZ. Il n'est pas en avance le gamin, moi non plus d'ailleurs. Je coupe à travers direction Crocq et j'augmente carrément la cadence. C'est à ce moment la que j'apprécie la puissance du CX. A la sortie d'un village je me fais déposer par 2 gros trails BMW. Arrivé à la nationale je décide de les laisser s'échapper. De toute façon je n'ai pas envie de perdre des points et encore moins de me vautrer par terre. Juste décision car je croise les bleus et juste derrière un camion d'assistance avec une moto broyée dessus. J'espère juste que ce n'est pas un participant de la concentration qui a fini son week-end ici.

À la sortie d'Aubusson, je trouve deux autres BMW sur le bord de la route. Le propriétaire du café racer a déjà prévenu son assistance et après deux photos je reprend la route. Dommage, leur week-end Millevaches se termine mal.

Après un dernier ravitaillement à la Souterraine, je repars prudemment à travers la forêt, direction Le Blanc, pour manger avec mon père et ma sœur. Pour une fois je ne rentrerai pas trop tard à la maison.

Rendez est déjà pris pour moi l'année prochaine en Auvergne, cette concentration répond plus à mes attentes au niveau des conditions climatiques. Vivement la prochaine sortie.

Une petite vidéo

http://www.youtube.com/watch?v=Ap188sZmKKM

L'article de Motomag cosigné par Eric

http://www.motomag.com/Hivernales-2013-des-Millevaches-et-de-l-Authentic-bonnets-blancs-et-blancs.html#suitedeArticle