Les Bonnets givrés 

11 et 12 février 2012

Pour nous, c’est tout simplement génial, énorme

Première leçon à retenir:

L’Ardèche l’été est vraiment belle
L’Ardèche l’hiver est encore plus belle, mais voila elle est dure et elle se mérite.

Enfin une vraie première hivernale pour moi et Valérie. Juste le temps d’un week-end pour se rendre compte que nous étions un peu juste en préparation pour des conditions pareilles


Bon départ vendredi en début d’après midi et à la bourre comme d’habitude. Donc au lieu de faire étape à Segnoux comme prévu on fini le soir tard dans un hôtel à Clermont Ferrand.
Départ samedi matin après un démarrage laborieux direction le Puy en Velay.

Sur la route on s’arrête dans une auberge bien sympathique, histoire de recharger les batteries avant l’assaut final. Il était temps car depuis le départ de Poitiers les températures sont plutôt basses, voire glaciales mais le meilleur reste à venir.



A l’auberge les clients sont admiratifs lorsqu’ils apprennent que l’on arrive de Poitiers. Par contre les gens du coin se marrent bien quand je leur dis que nous allons au lac d’Issarlès, ils nous prennent pour des grands malades ce qui nous rassure. Mais le copieux bœuf bourguignon nous remet d’attaque et c’est le cœur vaillant que nous repartons au combat.
La route deviens prometteuse, un vrai régal

D’un seul coup c’est la tempête. Il va me falloir plus d’une heure pour parcourir les derniers kilomètres. On touche au but mais c’est difficile. Le vent,  je suppose la fameuse Burle, balaye la route et j’ai du mal à apercevoir les piquets sur les bas cotés, pire les congères commencent à nous barrer la route du coté de Valérie. Heureusement l’avant du Précision fend la neige comme un bateau dans les vagues, c’est tout simplement magique. Malheureusement pas de photos ni de vidéo,  je n’ai qu’une envie c’est arriver au plus vite tellement les conditions sont redoutables et Valérie à tellement froid qu’il n’est pas question de sortir les mains des gants. Vu que je roule au ralenti depuis un moment la batterie se décharge et je n’ai plus de poignées chauffantes. Ca caille vraiment mais c’est beau.
La dernière montée vers la ferme de la Rajasse se fera en une seule fois malgré un passage sur le bas coté, en tout cas merci les Mitas. Je suis vraiment épaté par la motricité de cet attelage. D’ailleurs là ou le lendemain certains vont se faire pousser ou tirer par les motos neige pour repartir. Nous grimperons sans aucuns équipements spéciaux ni aide. Royale la Bullet attelée

Le vent est vraiment terrible par moment et transperce tout

Après avoir déneigés un emplacement pour le side-car, je m’attaque à l’emplacement de la toile de tente. Apparemment première erreur, il faut mettre une bâche sur la neige pour ne pas avoir froid. C’est sûrement vrai vu comment je me suis caillé la nuit.

Le feu de camp qui va en réchauffer plus d’un

Heureusement l’organisation à prévu un abri (plein de courant d’air mais un abri bien agréable quand même) pour déguster le vin chaud et prendre le repas du soir en commun. Ce sera un grand moment de convivialité.

Une petite vidéo sur le chemin de l’aller et du retour. Valérie a fait ce qu’elle a pu car,  retirer les gants pour pouvoir filmer dans un froid pareil a été un supplice.

http://www.dailymotion.com/ERICQUAD186#videoId=xonc7x[/dailymotion]



Un petit nouveau en Royal Enfield. Jean Jacques venu spécialement de Paris avec son EFI. En solo sur la neige fallait le faire.

Sa moto au petit matin


La miss Valoue après son troisième verre de vin chaud préfère boire de l’eau. Dans ces soirées là on discute pas mal, et au moment de finir son verre, voila le résultat. Le Ricard a disparu, il ne reste que le glaçon

Avant de partir se coucher pour une nuit bien fraîche, un petit coup de tourne broche

Nuit glaciale, - 19° à l’abri selon le propriétaire de la ferme, c’est pourquoi j’ai eu un peu froid en fin de nuit. D’ailleurs vers 5 h du matin, alors que le vent soufflait fort j’ai eu un petit moment de doute en grelottant. Comment j’allais faire pour pouvoir repartir dans de pareilles conditions alors que j’étais déjà gelé dans mon duvet. Pourquoi j’avais emmené Valérie dans une telle galère. Heureusement elle a eu moins froid que moi car j’avais réussi à lui préparer 2 bouillottes.
Notre abri au réveil

Il a neigé toute la nuit, heureusement en petite quantité

Sur les conseils de Goldie, j’ai débranché ma batterie, puis je l’ai protégé ainsi que mon carbu.
Après 5 ou 6 coups de kick le mono démarre tranquillement. D’un seul coup je suis bien soulagé surtout que je viens de prendre un petit déjeuner copieux au chaud à la ferme.
Le moral est de retour.

Un habitué que je retrouve depuis deux ans sur les hivernales

Avec le reste de ses potes. Ce qu’il y a de bien sur les hivernales c’est que tu trouves toujours les mêmes copains, aussi malades que toi pour venir rouler dans de pareilles conditions. Et c’est ce qui fait la joie de se retrouver pour partager de tels moments

Après un dernier repas chaud dans la ferme et le passage du chasse neige, nous allons pouvoir repartir

Le retour va se faire sous le soleil et sur la neige pendant 30 km. Après la route sera moins glorieuse. Lorsque je vais croiser Jivaro, cela fait plusieurs kilomètres que je suis la tête derrière mon pare-brise pour essayer d’avancer face au vent glacial. On est fatigués, Valoue fidèle à ses habitudes va dormir copieusement dans le side-car pendant que j’avale les km. Vers 22 heures j’arrive enfin du coté de Châteauroux pour une étape bien méritée.
Il nous restera plus que 130 km pour le lendemain
Voila c’est déjà fini, mais je pense déjà à la prochaine édition et surtout à ma prochaine sortie à la Burle en mars prochain avec Dom. Son expérience de grand baroudeur me sera vraiment utile
J’espère avoir le temps de mieux me préparer

voir lien

http://900xjs.forumactif.com/t6799-l-hivernale-des-bonnets-givres-07

 

Photos et texte Eric et Valérie