Faro, c’est tout au bout du Portugal, ça fait un bout de route mais, c’est pas le bout du monde.

Christelle, Jacky et son fils John, 10 ans, sont partis tôt ce matin. Pour Anny et moi, étant d’anniversaire la veille, c’est à 10h30 ce dimanche matin que nous levons l’ancre. Nous faisons une pose à St Emilion.

Nous rattrapons nos collègues avant St Jean Pied de Port. Ce soir nous dormons au relais motards Aldakurria. Une ancienne cidrerie où nous sommes reçu comme il se doit. Une fois les motos rentrées dans l’atelier, nous dégustons le cidre basque, à volonté.

Après une bonne nuit, chacun sa route, chacun son chemin. Pour Anny et moi se sera les chemins de traverse jusqu’à Valladolid, ensuite autoroute jusqu’à Celorico da Beïra et pour terminer la N17 jusqu’à Oliveira da Hospital, au relais motard de Toca da Raposa. Nous y retrouvons Jacky, John et Christelle, il y a aussi le MC les Flirotins.

Mardi nous partons vers Porto rendre visite à un collègue de boulot originaire de la région. Ils savent recevoir ces Portugais, il y a de belles petites motos chez lui.

Mercredi matin tout le monde décolle pour Faro. Nous, les Bol d’Air faisons route ensemble. Nous passons par la Serra da Estrella, montagne la plus haute du Portugal.

A 19h30 nous sommes enfin arrivés à la concentre de Faro. Depuis la dernière fois rien n’a changé, les filles et la bière sont toujours aussi bonnes.

Jeudi matin, ma femme et moi partons découvrir la côte d’Algrave, près de Portimâo. C’est tout bonnement magnifique !

Jeudi soir, de retour au campement, nous découvrons que beaucoup de nos compatriotes sont là. Alors, vous comprenez que les apéros à la française vont se reproduire tous les soirs et même parfois le midi. Même que pour certains ce sera très très dur.

J’ai peu de temps pour aller voir le show bike, mais cette année c’est du gros, du lourd, du long.

C’est l’heure de la fameuse sardinade et Pascal a réquisitionné quelques Français pour donner un coup de main à l’organisation. C’est ainsi que Fabrice, Jean Marc, Jacky et moi sommes embarqués dans une aventure très fatigante, à la fin.

Après notre prestation nous sommes invités à nous restaurer aux cuisines des organisateurs, belle cuisine ma foi et forcément bonne bouffe !

Le hic, c’est que dès qu’on se lève de table on nous choppe pour aller déguster une sardinade avec les responsables de cette activité. Et là, nous sommes gavés à la sardine, faut dire qu’elles sont tellement bonnes qu’on en mange sans fin !

Heureusement il y a la Sagres pour faire couler tout ça, et là, y’a pas de pénurie non plus. Les fûts les plus petits font 3000 litres, sinon les tireuses sont directement branchées sur les camions citernes.

On retourne au campement et c’est déjà l’apéro, c’est humain ! Nos femmes vont récupérer les repas, des fois qu’on aurait faim !

Ah les restos Portugais, c’est quelque chose ! Ils prennent plaisir à nous voir manger nous les Français. Les poissons, ils en amènent tant que t’en veux.

Allez, c’est repartit pour un p’tit tour à la playa, attention l’eau est fraîche au Portugal.

Le dimanche matin c’est la grande parade dans Faro et là ça vaut le coup d’œil, on y voit de ces trucs.

Comme cet apprenti maçon qui roule sur un pan de mur ou cet engin propulsé par une batterie solaire ou encore ce trike motoculteur

De retour à la concentre, nous attendons le tirage au sort de l’Harley à gagner. Le premier à être appelé était Français, mais sûrement déjà repartit, pas de bol. Je suis sûr que s’il avait su, il serait resté plus longtemps.

Notre papy Français, 76ans, vient à Faro en 1000CBR. Alors les jeunes, vous avez rien dans le pantalon ou quoi ! Il est récompensé en tant que motard étranger le plus vieux, bravo papy !

Moi, je suis pas trop Harley, mais alors là je voudrai bien en faire un tour de ces montures !

A cette 30^ème édition on a croisé des membres des MC : Flirotins, Cîmes, Gorets, Fous du Guidon, Cagouillole, Nomads, Décibels, Gazogènes, Albroge, Kamigaz, Goupils et quelques individuels comme : Jules, Papy, Patrice et tous ceux que j’oublie. C’était un bon cru, normal, 30ans d’age !

Lundi 18 juillet au matin, nous commençons à remonter. Ce soir nous dormons dans un camping près de Lisbonne.

Le mardi va être intense en balade et en souvenirs. Nous partons visiter la région de Sintra en journée et Lisboa en soirée. La région de Sintra est très touristique, mais ça vaut le coup d’œil.

Au dessus de Sintra ne ratez pas le château des Maures, fortification militaire du 9^ème siècle, période d’occupation musulmane du territoire.

Tout proche on peut voir le palais de Péna : création exubérante de Ferdinand de Saxe Coburg Gotha, roi consort de Dona Maria II.

Nous redescendons sur Lisboa pour retrouver Christelle, Jacky et son fiston. Ce soir nous décidons de manger dans un resto traditionnel

Après avoir arpenté un paquet de rues typiques des vieux quartiers, notre choix s’arrête sur un endroit très réputé, le Forcado, un peu classe pour des motards, avec du Fado en prime, excellent !

La police portugaise roule en Fazer

Le jeudi matin nous visitons rapidement Villa Nova, ses maisons de couleurs, de toute beauté et son marché avec ses étals de poissons fraîchement pêchés.

A partir d’ici, avec nos amis du Bol d’Air, nos routes se séparent. Nous n’avons pas les mêmes objectifs. Pour Anny et moi, direction St Jacques de Compostelle. C’est par des petites routes que nous quittons le Portugal. Ces paysages aux couleurs locales, de temps à autre ravagés par le feu, ses vendeurs de fruits et légumes, d’une gentillesse extrême, mais parfois des bords de route désastreux, comme ce petit parking

St Jacques de Compostelle : nous, nous sommes plus attiré par le lieu que par la religion et ceux qui la pratique. Nous respectons le choix de chacun. Nous sommes impressionné par la beauté des édifices et admiratifs devant le travail pour réaliser de telles bâtisses. Nous rencontrons un couple de Canadiens venus visiter l’Europe à moto.

Vendredi matin nous décidons d’aller jusqu’au bout du chemin de St Jacques, au bout de la Galice, au cap Finisterra. Nous aimons beaucoup cette région au passé celtique très fort, un peu comme notre Bretagne. Vous avez vu ces greniers en pierre de taille, des Horréos.

Et nous voilà tout au bout du chemin où les pèlerins font brûler leurs vêtements et chaussures à la fin de leur long voyage. Nous, nous ne ferons rien brûler à part la gomme des pneus pour rentrer chez nous.

Pour notre dernier jour nous nous éternisons dans le Parque Nacional Picos de Europa. Ses lacs et ses montagnes sont de toute beauté. Nous avons pu observer le vol d’une bonne dizaine de vautours fauves. Nous quittons ce merveilleux endroit vers midi. Ce soir nous dormirons à la maison.

Ce 30^ème Faro nous laissera des souvenirs inoubliables. C’est pour ça que je roule et ces 5600km n’ont été que du pur bonheur.

Quelques liens de site pour les curieux afin de parfaire votre éventuel voyage dans ces belles régions.