Après
plusieurs années de Pingouïnos, de Marmottes, ça y est, c’est décidé,
cette année se sera les Elefs à Solla.
Il paraît que là bas ça peut glisser ! Alors nous conseillons aux 3 solos qui se joignent à nous de prévoir des skis afin d’éviter la chute en cas de grosses intempéries. Pascal, le tourangeau, étant cuistot me confie la réalisation de l’équipement pour sa XT660, Aldo et Gilles réaliseront eux-mêmes leurs stabilisateurs.
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Mercredi
23 janvier au petit matin
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Et
moi, Dom, derrière Jojo, le side-car étant la soute à pinard
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Allez
hop en route ! Petit
éléphant est impatient d’aller retrouver ses grands frères pour
le grand rassemblement annuel
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Retrouvailles
en deux temps pour les 4 temps.
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A un peu plus de 100 bornes de Poitiers, le 250 Honda fait des siennes, ça fume, ça n’avance plus, ça cale et là, c’est la grosse panne. Nous apprendrons à notre retour la sanction, culbuteurs sectionnés.
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A part ça, la traversée de la France se passe bien et nous arrivons le soir dans le Jura, au relais motard du Jurabik
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Pour le
couchage se sera la yourte réservée à l’avance. Jeannot le propriétaire
est venu nous saluer et faire un brin de causette avec nous, le courant passe
bien après quelques binouses partagées ensemble. La fameuse eau de vie de
Choux fera office de somnifère, et oui à 9 dans la yourte ça va ronfler. Ah
oui, j’oubliai,
notre
pote Mimi des Alpes nous a rejoint, enfin il était arrivé avant nous, des
Alpes au Jura il n’y a qu’un saut de puces ou que quelques bières, c’est
comme tu veux Mimi !
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Au petit matin nous sommes prêt pour reprendre la route mais se sera avec prudence, ça a gelé cette nuit, -7 ou -8
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Petite pause après
avoir passé le col de la Faucille, en redescendant de la montagne
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Nous
traversons la Suisse, non pas s’en s’arrêter de nombreuses
fois afin de se
restaurer à la cave à fromages de Haute Savoie (le top caisse de Mimi)
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Ah oui, il faut
que je vous dise qu’en 1981 je suis allé aux Elefs avec mon épouse (s’était
son voyage de noces). A l’époque s’était en Autriche au Salsburing, nous
étions passés par le Liechtenstein,
j’avais trouvé ce petit pays très joli, alors j’ai proposé cet itinéraire
au groupe. Je les ai fait presser toute la journée, manque de bol, nous ferons
la traversée de nuit, c’est frustrant de ne pouvoir faire partager ce que
vous avez vécu.
Un paysage d’Autriche |
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Passé Innsbruck
il se fait tard, nous cherchons un hôtel, l’enseigne est attirante, nous
ferons halte ici pour la nuit.
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Petit déjeuner autrichien
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Vendredi
matin, nous allons cesser de nous rallonger, nous piquons sur l’Allemagne en
direction de Passau. Ca roule bien sur l’autoroute allemande, beaucoup de
monde, beaucoup de phares. Jojo et moi ouvrons la route, l’équipage du Zeus
ne voit pas que le groupe est scindé en deux. Nous quittons l’autobane, nous attendons un peu, nous nous disons que les autres ont pris une autre route et
nous continuons. Solla est proche d’environ 50km. Arrivés à l’entrée, ils
ne sont pas là. L’inquiétude et le doute s’installent. 4 à 5 heures s’écoulent.
Nous apprendrons plus tard que Pascal a été victime d’une crevaison à
l’arrière. Après une grosse galère, il doit son salut à un couple d’allemands
qui ont mis toute leur énergie pour le faire dépanner.
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Enfin, nous y sommes tous, sauf Gilles qui a été rapatrié chez lui |
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Les copains du MC Les Cîmes nous ont gardé de la place sur leur campement
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Ca y est Jojo, on
y est, j’ai quand même réussi à te décider !!!
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Les couleurs sont fixées, on peut entamer un long moment de convivialité
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Un peu d’histoire pour plus de fraternité |
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Un side DBS, c’est logeable, mais pas assez quand on voit le choix de bières dans cette superette
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Ca
se passe bien, malgré le manque de neige
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Je crois que c’est la première fois qu’un motard peut se baigner aux Elefs sans casser la glace, est-ce dû au réchauffement de la planète? |
Aldo
et Pascal n’ont pas eu à utiliser la boîte de survie On
vit dans un
monde un
peu civilisé ou l’entraide existe encore un peu
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Dis
Pascal, je me demande si tu n’as pas fait exprès de crever
pour pouvoir inviter tes sauveurs à la concentre
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On ne se laisse pas abattre, gambas à la Carthagène préparées par Pascal des Cîmes, le cassoulet de Manu, la fondue savoyarde de Mimi. Tout va bien, on vit des moments inoubliables !!!
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Tiens des retrouvailles, les gars du MC La Burle, Jeannot et Kiki que j’ai connu au TT 2007. Pour célébrer ça, rien ne vaut une petite photo pute.
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Les
Elefs, même quand y’a pas de neige on en prend plein les yeux. Quel spectacle !!!
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Tiens
un gars de chez nous, bien connu ici, je crois qu’il vient tous les ans depuis
79
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Je
vous le dis, plein les yeux. Je souhaite à tout motard qui hésite un peu à franchir le pas,
de venir au moins une fois ici dans sa vie.
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L’histoire ne dit pas si la viande était cuite |
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Quand motard couper bois, cuisinière chauffer motard frigorifié
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On
pourrait croire que l’habit fait le pilote, |
Les
Cîmes battent en retraite, et Puce
vous salue bien
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Nous
allons faire un petit tour en république Tchèque pour essayer les skis sur le
VStrom.
Les
paysages sont magnifiques.
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Dernière
nuit sur place. Après une soirée chaleureuse, le vent a soufflé fort cette
nuit, était-ce le vent de Sibérie ? Je n’en sais rien, toujours est-il
que nous plions bagages sous une tempête de neige. Solla n’est qu’à 2
petits kilomètres, mais, il faudra plus d’une heure à Pascal de Nîmes pour
rejoindre une partie du groupe qui nous attend là haut pendant qu’on galère
pour monter la 900 Diversion. 7 à 8 chutes auront raison de la ténacité de
son pilote et nous finirons les derniers 300 mètres en la poussant, moteur à
l’arrêt.
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Je ne serais pas le dernier des Mohicans à quitter le campement |
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Nos amis slovènes n’ont pas eu la partie facile pour rentrer chez eux (photo récupérée sur internet) |
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Le dimanche soir
nous faisons étape chez un couple ami de Jean Mi, David et Annie. Nous sommes
reçus royalement. Nous avons apprécié leur accueil, leur choucroute, leur
village. C’est un plus dans un périple comme le nôtre.
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Quatre Bol d'Air en Alsace | |
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Lundi midi, nous nous séparons après un bon repas dans un restaurant alsacien |
Le dernier soir, nous dormons dans un relais motard en Champagne, chez Tom et la Douce
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Ayant perdu mon appareil photos là bas, je remercie Pascal le tourangeau, Aldo, Didier, Jeannot, Manu, Francis, Puce et Pascal du MC les Cîmes que nous tenons à remercier également pour nous avoir gardé de la place sur leur campement, ils ont du nous trouver un peu envahissant, mais nous n’étions que 4 du MC Bol d’Air.
Dom
GUENOT pour le Club
Récit de Didier, un vigneron bordelais aux Elefs
Site officiel des Elefantentreffens
Pour
un résumé plus complet, je vous conseille vivement de lire le récit de
Pascal, truffé d’anecdotes.
DU
POITOU A SOLLA : LE VOYAGE AUX ELEPHANTS
Mercredi 23 janvier 2008 à 7h30 : rendez vous pris chez Aldo et Marité pour le départ après un bon petit café. Nous discutons durant le ¼ d’heure poitevin et attendons l’arrivée de Gilles et Dom. Bien motivés, Jo, Aldo, Gilles, Dom et moi quittons Jaunay Clan aux phares. Première étape à Chauvigny où nous rejoignons le Zeus et son équipage : Francis, Jean Mi et Manu. Le road book est distribué et les 8 compères filent vers la terre promise. Quelques kilomètres avant Chateaumeillant, le vaillant CB fume et stoppe en haut d’une côte, c’est la panne trop importante pour réparer sur place. La poisse ! Avec regrets, nous laissons Gilles au bord de la route.
L’arrivée à Chou (Haut Jura) se fait de nuit avec un peu de verglas. Surprise ! Mimi, le savoyard est déjà sur place avec son side. Jeannot, le tranquille propriétaire nous installe dans sa yourte. Dépaysement total : apéro avec des produits sortis des sacoches et bourguignon d’Anny chauffé au poêle font merveille. Nous finissons sur la célèbre eau de Chou qui a rendu bien d’autres voyageurs migraineux après en avoir abusé.
Jeudi, à l’aube, en route pour la Suisse. Pays propre et joli mais long à traverser. Les limitations de vitesse sont trop nombreuses et appliquées à la lettre par les habitants. Nous rencontrons peu de motards. Le side de Jean Mi s’ennuie à ce rythme. Nous jouons quand même les pirates en empruntant un bon bout d’autoroute interdite, mais CHUT !!!
La nuit est tombée, passage du Liechtenstein et découverte des autoroutes autrichiennes. Notre plan de route a été modifié car le temps n’est pas clément pour passer par les cols.
19h, le froid et la fatigue se font sentir. Je suis impressionné par la longueur des tunnels dans lesquels nous roulons. Le side de Mimi résonne tellement qu’Aldo perdra l’usage de ses tympans à le suivre (on rigole !). Les robinsons retrouvent la civilisation à Innsbruck dans un typique hôtel restaurant autrichien où Jo nous négocie la demi pension face à Andréas, le cuisinier. Une grande bière aura raison de nos courbatures. Le dîner est apprécié, un repas chaud par jour n’est pas du luxe. Nuit agréable et petit déj’ en charcuterie.
Vendredi : Nous chargeons les motos en découvrant un magnifique paysage enneigé ignoré la veille. Déjeuner habituel au cul du garde manger de Mimi, à déguster son étonnante cave à fromages.
Le repas s’équilibre avec le petit cubi de rouge apporté par le BM. Petite chute avec mon XT, ne pas toucher au frein avant quoi qu’il arrive, disait Dom. Tu parles, mon instinct a ignoré les conseils. Pas de mal, le groupe est tellement soudé que la bécane est relevée aussitôt.
Solla approche, nous reprenons l’autoroute. Vers 13h, à quelques dizaines de kilomètres du but : MISERE ! Mon XT louvoie, roue arrière crevée. Seuls Aldo et Mimi s’en rendent compte et se rangent sur la bande d’arrêt d’urgence. Après une indescriptible succession d’évènements, nous arrivons enfin de nuit aux Elefantentreffen.
Impressionnant ! Des feux de camp par centaines et des feux d’artifice dignes d’un 14 juillet. Le lieu se nomme “le chaudron de la sorcière”. Coup de bol, nous tombons sur Jo qui se ravitaille au seul robinet du camp. Il nous guide et nous montons nos 3 tentes près de celles des Cîmes et du Bol d’Air. Le cassoulet royal de Manu nous refait une santé. Echange de breuvages, petit tour chez les voisins et dodo.
Samedi 26 : au matin le spectacle est époustouflant, des milliers de tentes nous entourent. Sans doute un peu frustrés par notre arrivée tardive, Aldo et moi décidons d’aller faire un tour du camp. Les motards viennent de presque toute l’Europe. Certaines machines rendraient fous n’importe quel technicien des Mines ou gendarme, tellement elles semblent loin de nos standards d’homologation. Brouette de jardin attelée, pneus cloutés maison, halftrack, châssis de voiture sur 3 roues et j’en passe. Les campements ne sont pas en reste, c’est le royaume de l’atypique, tipis indiens, tentes de l’armée, bâches de bricolage se côtoient.
Début d’après midi une partie du groupe se rend en République Tchèque où Aldo épatera tout le monde avec ses skis moto. Je reste accueillir le couple d’allemands qui m’a sortit de ma galère la veille. Les heures passent tranquillement à boire, manger, se reposer et faire plus ample connaissance avec Jean Mi, Manu et Francis. Il y a aussi Didier un aussi sympathique viticulteur bordelais arrivé la veille. A leur retour, nos éclaireurs nous racontent leur agréable balade et Mimi nous prépare une fondue savoyarde, impensable dans un confort aussi sommaire. Et pourtant, le garçon est plein de ressources, le caquelon est léché par les morceaux de pain jusqu’à plus rien. La soirée est géniale, discussions à n’en plus finir avec d’autres motards et pas de barrière de langue, 20 mots d’anglais et le reste à la main. Bon, nous ne nous couchons pas trop tard en éteignant le feu car le vent souffle sévère. Je me demande si les tentes vont restées en place. La nuit est entrecoupée par les feux d’artifice et le brouhaha des campeurs qui font la fête. Quelle ambiance les Elefs !
Dimanche 27 : levée des touristes, nous commençons à ranger sous un temps bien couvert. Soudainement, la neige se met à tomber. Cette neige qui semblait manquer aux Elefs 2008 et qui n’était que dans les champs alentours ne tombe pas au bon moment. Pliage rapide des bagages sous un manteau blanc. Regagner Solla à 2km sera une épopée : glissades, chutes, poussettes et autres coups de mains seront notre lot durant plus d’une heure. Heureusement, la German DDE sera efficace et nous retrouvons une route à peu près dégagée après Solla.
Le retour se fait en direction de l’Alsace, dans nos rétros plus de phares de motos qu’à l’aller, les 2 roues BMW nous dépassent en nombre, mais nous doublons quand même quelques machines. En chemin nous laissons Pascal de Nîmes, Sacha et Mimi le savoyard prendre la route du Sud. Comme les autres soirs la nuit tombe vite et le GPS de Manu nous pose à Albé à l’heure du dîner. Nous sommes généreusement accueilli par David et Annie, les amis de Jean Mi. Picon bière et choucroute à faire pâlir un traiteur.
Lundi matin, David nous fait l’honneur d’une balade à pied dans son village natal. Déjeuner dans un restaurant alsacien. Au revoir à Didier le bordelais et en route pour l’avant dernière étape. Le soir en Champagne nous nous posons dans un super relais motard réservé par Dom. La Douce, Tom et le petit Titou nous reçoivent amicalement. Apéritif, les heures passent à échanger nos expériences. Le maître des lieux est un sacré baroudeur et le récit de ses voyages mêlé à ceux du Bol d’Air me remplissent la tête de projets d’évasion. Après un sympathique repas nous nous replions vers le joli chalet en bois qui nous est proposé.
Mardi 29 : 7h30, la Douce est déjà debout et les croissants chauds nous attendent. Allez gaz ! Direction la Touraine, dernière ligne droite pour moi, ce sera la seule étape complète de jour et où on ne sera pas obligé de m’attendre dans les virages. 13h40, nous posons les bécanes dans ma cour, je suis rentré, ça fait bizarre. Nous nous attablons devant une entrecôte, j’avais presque oublié le goût du bœuf saignant.
Vers 15h30, Aldo, Dom et Jo repartent avec un salut de la main, j’ai le cœur serré.
Voilà quelques lignes pour vous donner ma vision d’une concentre mythique. Amitiés à mes compagnons de route et un merci particulier à Mimi qui m’a remonté le moral avec son sourire, son vin et son fromage et qui est resté 3 heures à patienter près de ma chignole au bord de l’autoroute. Merci aussi à Jo, mon conseiller mécanique (dis, tu crois qu’faut d’lhuile ?)
Pour moi c’est décidé, je me donne 18 à 24 mois pour faire le Cap Nord.
PASCAL le tourangeau,
NB : message aux épouses, vos hommes ne ronflent pas la nuit et savent faire la vaisselle
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